AU DIAPASON. Qu'on nous alarme, qu'on nous
AU DIAPASON.
Qu'on nous alarme, qu'on nous somme,
Qu'on nous déclame qui nous sommes,
Qu'on nous affole par les nouvelles,
Qu'on nous afflige, qu'on nous nivelle,
Qu'on nous assomme de conseils,
Qu'on maudisse qui s'y essaye,
Qu'on nous abatte comme des chiens,
Qu'on nous délite, qu'on casse les liens,
Qu'on crie la fin de notre monde,
Qu'on plie sous la loi de l'immonde,
Qu'on ploie sous le poids de l'enfer,
Qu'on ne voit plus, cons légifèrent,
Qu'on nous donne des miettes à manger,
Qu'on nous ordonne de tout ronger,
Notre frein, notre espérance,
Notre envie de nous détacher.
Reste une note d'espoir dans l'aire du silence,
Un autre la qui peut fâcher:
Qu'elle vienne effacer la résonance
De ceux qui prônent la dissonance.