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Les poèmes de Fred

21 décembre 2016

AU DIAPASON. Qu'on nous alarme, qu'on nous

AU DIAPASON.

Qu'on nous alarme, qu'on nous somme,
Qu'on nous déclame qui nous sommes, 
Qu'on nous affole par les nouvelles,
Qu'on nous afflige, qu'on nous nivelle,

Qu'on nous assomme de conseils,
Qu'on maudisse qui s'y essaye,
Qu'on nous abatte comme des chiens,
Qu'on nous délite, qu'on casse les liens,

Qu'on crie la fin de notre monde, 
Qu'on plie sous la loi de l'immonde,
Qu'on ploie sous le poids de l'enfer,
Qu'on ne voit plus, cons légifèrent,

Qu'on nous donne des miettes à manger, 
Qu'on nous ordonne de tout ronger,
Notre frein, notre espérance, 
Notre envie de nous détacher.

Reste une note d'espoir dans l'aire du silence,
Un autre la qui peut fâcher: 
Qu'elle vienne effacer la résonance
De ceux qui prônent la dissonance.

 

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20 décembre 2016

TON NON. Je n'ai pas retenu ton non,Je m'en

TON NON.

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Je n'ai pas retenu ton non,
Je m'en moque, après tout,
Je suis là où je souhaite,
Parvenu en haut des marches.

Je n'ai pas entendu ton non,
Ne le répète pas, surtout,
Garde ta colère muette,
Je suis ton patriarche.

Un jour, ton non me reviendra, 
Peut-être en pleine face, 
Mais je ferai la sourde oreille, 
Amnésique des tes volontés.

Un jour, ton non retentira,
Tu en auras marre de cette farce, 
Tu voudras me rendre la pareille,
Alors mes jours seront comptés.

Je n'ai pas retenu ton non,
Il n'est que détail
Puisque à la place d'un nom
Tu n'es que bétail.

19 décembre 2016

LES FAUX PAS On recule, on avanceOn se met de

LES FAUX PAS

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On recule, on avance
On se met de côté
Avant de reprendre la danse

Tu t'en vas, tu reviens,
On prend l'air de rien
Et on recommence

On s'enlace, on se tance,
On croit vivoter
On frôle la décadence

Tu me balances, tu me retiens,
On renoue quelques liens
Osant croire à quelque clémence

Tu me mènes par la main, 
Tu me mènes en bateau,
On se mène la vie dure

Quand la musique, demain
Jouera des vibrato
Nous battrons la mesure.

18 décembre 2016

LE JANVIER D’APRÈS. Elle nous gouverne, nous

LE JANVIER D’APRÈS.

Elle nous gouverne, nous hypnotise,
Elle fait de notre vie une hantise,
Elle se cache derrière un monceau de sottises,

L'arrogance.

Elle nous faire croire qu'hier
Pourra seul faire revenir la lumière,
Qu'il vaut mieux se terrer au fond de sa tanière.

Où est passée celle qu'en janvier
Dans les rues nous étions venus crier
Parce qu'on l'avait sacrifiée,

La liberté ?

Qu'en est-il en janvier d'après,
L'hiver en a éteint les traits,
A peine si on s'en souviendrait.

Elle nous attend dans l'ombre
D'un avenir bien sombre, 
Attendant lâchement qu'en nombre,

La déception,

Nous mettions nos cendres dans les urnes,
Préférions à la vie diurne
Une longue existence nocturne.

Il n'est pourtant pas si lointain
Le temps ou les matins
Le rendait plus fort que l'incertain,

L'espoir.

S'il faut pour exister
Un monde frêle, triste et
Retiré, du haut de la vigie, postés,

Seuls les héros savent résister.

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17 décembre 2016

ADIEU ALEP. Adieu Alep,Décombres fumants. Nous

ADIEU ALEP.

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Adieu Alep,
Décombres fumants.

Nous qui savions
Que les sombres avions
Traçaient des sillons
Comblés de rouge vermillon.

Adieu Alep,
Décors déments.

Routes pavées de cadavres,
D'âmes qui se navrent, 
De nostalgiques havres
D'une paix qu'on délabre.

Adieu Alep,
Corps et ciment.

Nous qui avons tu
Tout ce qui tue,
Nous qui avons vêtu
Esprits de bonne vertu.

Adieu Alep,
décidément,

Les routes pavées de nos bonnes intentions
Sont l'enfer des hommes en persécution.
Quand l'Orient joue aux exécutions, 
L'Occident joue à l'inaction.

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